Parmi les 8 projets soutenus, un dernier projet est toujours en cours. Voici les premières réalisations issues des projets déjà terminés. L’ensemble des projets seront présentés lors d’un colloque le vendredi 14 novembre 2025 à la Bourse de Namur. Programme complet et inscription ici.

Projet : « Les brise-Lames » - la Compagnie Le Zet

Vous pouvez découvrir le film collectif « Nous sommes les paysages dévastés » réalisé à l’IPPJ de Fraipont par Quentin, Sekou, Olivier, Walid, Samuel, Berkane, Leonardo, Mohamed, Tyler, Antoine et Jonas. Durée 21 min. Vous pourrez également découvrir des photos du tournage.

© Projet Brise-lames

Projet : « Voix d’adolescents, une chorale « extraordinaire » de jeunes en situation de handicap » - ASBL Chorales Equinox

L’objectif de ce projet était de permettre aux jeunes de construire tout au long de l’année un spectacle, de le monter avec l’accompagnement d’Equinox et de l’équipe encadrante du service résidentiel pour jeunes (SRJ) Clair Val à Suarlée, et de le présenter aux autres résidents et aux familles. Ensuite, ils ont réalisé un film documentaire sur la genèse du spectacle, les étapes du travail, les impressions des jeunes et le résultat final. Ce film a été présenté dans l’institution mais également dans d’autres institutions qui souhaiteraient se lancer dans un projet similaire.

Marc Temmerman a filmé très régulièrement les répétitions et le spectacle final, pour le projet soutenu par le Fonds en 2022-2023. Il a saisi des moments de grâce et réussi à susciter les commentaires des jeunes sur cette expérience et ses effets. Le film a été projeté dans une salle pleine à craquer de jeunes du SRJ, en présence aussi des éducateurs et de la direction.

En raison de la question du droit à l’oubli de ces jeunes, Chorales Equinox a renoncé à une diffusion à grande échelle de ce film, qui pourra toutefois être visionné à l’occasion de colloques  par exemple.

Une autre façon de diffuser et/ou relayer les résultats issus de ce projet est la mise en place d’une formation pour le profil de Chef de Chœur.

L’ASBL Chorales Equinox a mis sur pied 5 journées de formation (financement FWB), mais il est difficile de trouver des participants, car c’est un profil très particulier et spécifique. Les contacts se poursuivent, visant en particulier les conservatoires.

Contact:

ASBL Chorales Equinox
Géraldine Sax, directrice
Mélanie Pelé, directrice artistique et pédagogique
Chaussée de Tervuren 445 à 1410 Waterloo – Tél : 0479 598 299
gsax@musicchapel.org ; mpele@musicchapel.org
www.chorales-equinox.be

Projet : « Le laboratoire des liens » - Le Forum – Bruxelles contre les inégalités.

Site du Forum:  Prévenir les ruptures chez les jeunes – Le Forum

Retrouvez également l’émission  Podcast + sur le projet “Ruptures: les jeunes en parlent”: Podcast + avec Le Forum – 17/09/2024 – BX1

© Le Forum
© Forum des jeunes

Projet : « Des jeunes ayant connu la rupture/le décrochage scolaire nous accompagnent, en cocréation, à accompagner des jeunes vulnérables, défavorisés, à se réaccrocher, trouver une perspective et redevenir acteurs de leur vie à la suite de la pandémie » - ASBL Odyssée

L’ASBL Odyssée lutte depuis 24 ans contre la rupture et contre le décrochage scolaire, et accompagne de nombreux jeunes à se remettre en projet. Au départ, elle accompagnait des jeunes de 12 à 18 ans ; aujourd’hui, la tranche d’âge s’est élargie, avec des jeunes qui ont parfois jusque 30 ans (pour ce projet : de 12 à 24 ans surtout). Ce sont des jeunes qui sont souvent issus de milieux défavorisés et/ou précaires, qui ont décroché ou sont en risque de décrochage, mais aussi parfois des jeunes qui, après plusieurs années, retournent vers des lieux de formation, comme Bruxelles Formation, devenu un partenaire d’Odyssée. La directrice, Catherine Sztencel, note que l’école est, malheureusement, souvent un système qui exclut, et en particulier les jeunes qui ne suivent pas les rails…

L’ASBL veut offrir autre chose à ces jeunes. D’abord, cela veut dire qu’il faut changer leurs croyances sur leurs compétences (qu’ils réalisent qu’ils ont des compétences et des connaissances, une place à prendre, un rôle à jouer), ce qui leur permettra ensuite d’aller vers des formations « choisies » et non « imposées ». Odyssée met en place des suivis individuels, mais aussi des rencontres avec les parents (sauf, bien sûr, s’il y a une suspicion de violence envers le jeune). Il y a aussi tout un travail avec des groupes-classes, et avec les adultes autour de l’école. Le décrochage est toujours multifactoriel.

Pour Catherine Sztencel, il importe d’inviter le jeune à aller à la rencontre de lui-même ; l’aider à travailler sur ses ressentis, ses émotions, son estime de soi… La problématique du décrochage est très liée à la santé mentale ; c’est aussi pour cela qu’Odyssée sensibilise les assistants médecins et les maîtres de stage de l’UCLouvain à cette question (quand les jeunes décrochent, ils font souvent des demandes de certificats, les médecins sont perdus face à ces demandes…). Il y a aussi un lien avec la citoyenneté, le décrochage étant aussi un décrochage citoyen ; des ateliers portent aussi sur ce sujet. Travailler sur le décrochage est un gain pour tout le monde.

Différents témoignages apparaissent dans le rapport que vous pouvez consulter en cliquant sur l’image.

Le projet va se poursuivre ; Odyssée a reçu différents soutiens. Parmi ceux-ci : le soutien de la Fondation Collibri (Colruyt), du Fonds Lydia Chagoll ; et l’ASBL a aussi été sélectionnée pour participer au dernier colloque du Lasalé (https://lasale.hepl.ch/).

Projet : « Un jeune pour un jeune » - Hôpital Psychiatrique CUP La Clairière (Vivalia/Pavillon des adolescents)

L’objectif de ce projet était de tenter de déstigmatiser les soins en pédopsychiatrie et la santé mentale au travers des réseaux sociaux, en se basant sur la parole des jeunes hospitalisés.

Le projet s’est déroulé au sein du Pavillon des adolescents, situé dans un hôpital psychiatrique de la Province du Luxembourg. Il regroupe des garçons et des filles de 12 à 18 ans et concerne tant des hospitalisations complètes que des hospitalisations de jour et un internat.

Il était  important pour l’équipe que le savoir qui serait diffusé vienne des jeunes, et non des soignants. Ce sont les jeunes hospitalisés qui ont, après un groupe de parole, choisi les différentes thématiques des capsules. Ils sont partis du constat qu’il est très difficile pour les jeunes d’être passé par l’hôpital et de savoir que dire quand on revient … Ces capsules vidéo sont destinées notamment à d’autres adolescents.

L’équipe pluridisciplinaire d’une vingtaine de personnes est composée de médecins, éducateurs, infirmiers, assistants sociaux. Il y a aussi une école de type 5 (enseignement en hôpital) qui est fort active et qui permet aux jeunes de ne pas perdre le fil de leur scolarité ou de s’y raccrocher.

L’équipe a fait le choix de maintenir l’anonymat des jeunes, ce qui a nécessité un long temps de réflexion, mais qui a permis d’amener aussi de la créativité dans la réalisation des capsules vidéo.

4 capsules ont été réalisées. Elles seront présentées en partie lors du colloque du 14 novembre 2025.

 

Capsule 1 - Cliché versus Réalité
Capsule 2 - Le retour à l'école
Capsule 3 - Fonctionnement de l'école à l'hôpital psychiatrique
Capsule 4 - Une journée-type

Projet : « Tribunal des préjugés » - ASBL Nighthawks

Ce projet, le « Tribunal des préjugés « , qui a vu le jour en 2019, est un terrain d’expérimentations et d’échanges pour interroger et chercher de nouveaux outils socio-artistiques de déconstruction des préjugés liés au territoire. Les différentes créations qui en résultent sont diffusées in-situ à Bruxelles, dans des lieux associatifs et culturels et en ligne sur la plateforme du projet : www.tribunaldesprejuges.org.

3 objectifs principaux :

  • Une ville inclusive – réinventer son quartier
  • Reconstruire un lien – se remettre d’une pandémie
  • Donner la parole aux jeunes

En 2024, à la suite de difficultés rencontrées par l’équipe en 2023, le projet s’est concentré sur la mise en place d’un atelier multimédia en partenariat avec le PAV’ à Anderlecht et la recherche d’une solution pour finaliser le projet de documentaire en cours. L’équipe avait arrêté de filmer, mais les rushes ont été revus et une discussion a eu lieu avec les jeunes pour voir comment les exploiter. C’est comme ça que le documentaire « Stou » a vu le jour.

Le fil rouge est représenté par les personnages d’Amal (venant d’Anderlecht) et Abdel (quartier du Merlo, à Uccle), qui défient les préjugés de quartier et essayent de poursuivre leurs rêves d’acteurs à travers des ateliers et des rencontres inoubliables. Il y a une volonté de rappeler la puissance du cinéma pour changer les mentalités et unir les différentes cultures.

Le documentaire « Stou » sera présenté lors du colloque du 14 novembre 2025.

Projet : « Prendre soin des premiers liens en contexte de précarité : développer des relations sécures pour favoriser la résilience, l’apport du collectif » - APALEM-Seconde Peau ASBL

L’ASBL Apalem – Seconde Peau s’adresse à un public aux prises avec des vulnérabilités multiples qui altèrent les capacités des parents à pouvoir être suffisamment attentifs aux besoins de leur enfant.

L’intervention précoce (dès la grossesse et au plus tard aux 3 mois du bébé), continue (jusqu’aux 3 ans de l’enfant si besoin), à domicile et à un rythme hebdomadaires permet d’une part à l’enfant et à ses parents d’expérimenter une forme de prévisibilité, de continuité et de fiabilité d’un lien sécurisant et contenant avec l’intervenant et d’autre part, d’intervenir suffisamment tôt en visant l’adéquation de la dyade parent-enfant, et donc de prévenir des troubles de la relation et d’augmenter les chances d’un développement harmonieux d’enfants nés dans des conditions sociales et familiales difficiles.

Les objectifs du projet sont de favoriser l’ouverture de l’enfant et de sa famille vers l’extérieur ; provoquer une rupture de l’isolement social ; et augmenter la participation et l’inclusion de l’enfant et de sa famille, en tant qu’acteurs, à la vie locale et citoyenne, le tout au bénéfice du développement de l’enfant.

Durant les deux années de ce projet, l’équipe a expérimenté trois approches collectives différentes :

  • des activités internes avec exclusivement des parents suivis par Seconde Peau, dans leurs locaux
  • des activités externes organisées avec des partenaires et ouvertes à des familles d’horizons divers
  • des activités au sein de lieux de consultation ONE pour enfants, organisées en concertation avec la Peps et le médecin de la consultation, où des parents suivis par Seconde Peau peuvent participer parce qu’il s’agit de leur consultation habituelle, ainsi que d’autres parents présents à ce moment-là, ou invités spécifiquement par la Peps

Le projet s’est achevé en janvier 2025 mais se poursuit en s’inscrivant dans le projet plus global de la « Maison des 1.000 jours ». Ce dernier s’étend sur une période plus longue (2026 – 2056) et devrait aboutir à un centre d’expertise multifacettes autour de la périnatalité.